Aujourd'hui, c'est le 128e anniversaire du cheikh Sayed Darwich qui est né le 17 mars 1892 à Alexandrie. C'est aussi dans cette ville qu'il a trouvé sa fin le 10 septembre 1923. Il est à la fois chanteur et compositeur. Grâce à son génie et sa création, on le tient pour le père de la musique populaire en Egypte et l'appelle l'artiste du peuple. Ce titre honorifique est essentiellement établi le 6 septembre 1936 par l'URSS et connu plus tard dans d'autres pays. Il est décerné à ceux qui enrichissent le domaine de la culture et contribuent au développement du cinéma, du théâtre et de la musique.
Darwich a évolué la musique arabe, présentant des compositions remarquables dont on peut citer son chef-d'œuvre "Bilady, Bilady, Bilady" (mon pays), notre hymne national dont les paroles sont adaptées d'un célèbre discours de Moustafa Kamel. Le grand chanteur Iman El-Bahr Darwich m'a dit que Les chefs des pays arabes recevaient le président El-Sadat avec l'hymne Bilady. Ce qui l'a poussé à demander au musicien Mohamed Abdel Wahab de le recomposer, même si ce dernier n'aimait pas cheikh Sayed Darwish.
Né à Kom Al-Dekka, Sayed Darwich a commencé ses études au sein d'une école coranique, se consacrant plus tard à la musique. Il s'est intégré à la troupe musicale de Selim Attallah. Dès 1909, Darwich a participé à des tournées dans divers pays arabes mais sans succès. En 1913, il a voyagé de nouveau en Syrieoù il a rencontré Osman Al-Moussely, grand musicien arabe de l'époque. En 1916, il est devenu un membre de la troupe de Georges Abyad et Salama Hegazi. En 1921, Darwich a pu former sa propre troupe et présenter ses pièces. Ses compositions théâtrales se caractérisent par la simplicité et le rythme folklorique. Il y a introduit le cor. Il est mort à l'âge de 31 ans; cependant il nous a laissé tant de productions. On dit que Sayed Darwich avait la capacité de composer cinq pièces en un mois. Il existe de nombreux récits de la cause de sa mort, y compris qu'il est décédé à cause d'une surdose de drogues, mais ses petits-enfants ont nié cette narration. Dans ses mémoires, Badi Khairi annonce que cheikh Sayed a renoncé à la drogue, et cela est évident dans ses chansons qui conseillent aux gens de ne pas consommer de drogue et leur demandent de se révolter contre les Anglais. Le cinéma l'a mis en hommage, produisant un film dont le titre porte son nom. On a besoin de million de Sayed Darwich face à ce qu'on appelle aujourd'hui "les chansons de festivals".